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La muse ment

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30 novembre 2007

Quand ça cause à la télé...

...Les filles, ça fait rien que de jacasser!

Il faut bien le prévenir, le héros, que "ouhlaaa regarde derrière toi putain de merde c'est pas possible il va se faire choper, mais c'est pas vrai, t'iras pas chialer après, hein, retourne-toi j'te dis, ohlàlà ça va encore me faire peur cette affaire, je le sens, mais je le sens: tu le sens pas venir toi, imbécile de héros! Mais il est con ou qoi? Ahlàlàlà tu crois qu'il l'a vu (adresse à l'homme qui siège à côté sur le canapé), moi je pense qu'il va se faire tuer, l'autre il a vraiment pas l'air gentil, hein, t'es pas d'accord?"...

Ben oui, j'ai toujours voulu aller voir Guignol dans mon enfance! La nostalgie m'envahit comme neige au soleil!

Faut dire que les films sont terrifiants de nos jours... Il y a toujours un truc embusqué quelque part: il peut s'agir d'un chien qui aboie (et la caravane passe, oui oui, je vous attendais au tournant!), d'une pluie un peu trop forte comme d'un alien plein de bave, un dégénéré borgne unijambiste qui rapporte sa hache au voisin et qui a confondu hache et scie sauteuse (à cause de sa borgnitude!)... Et puis les personnages sont de plus en plus bêtes: on dirait qu'ils font exprès de ne pas savoir où sont les embuscades, d'ignorer que leurs sentiments vont les perdre, de passer outre nos conseils avisés qu'on leur crie dans l'écouteur de la télé...

Alors, messieurs, comprenez-nous, pauvres créatures pleines de compassion pour des héros musclés, au torse bombé tout plein de blessures à panser, nous n'aimons pas voir ces êtres chers à nos coeurs en danger, courir les champs sans la sécurité du bivouac où mômes et sandwichs au Brebiou les attendent impatiemment.

J'aime bien le Brebiou. Et puis jacasser aussi. Mais toujours utilement, et jamais dans l'oreille d'un sourd. Je crois que la jacasserie est héréditaire: ma mère dit "ouhlà! ouhlà!" quand elle a peur au cinéma; moi je parle, et je bats des mains et je secoue les pieds. C'est le langage du corps, tout en finesse et sensibilité.

Tenez, regardez, je surfe, je viens de tomber sur un super blog (Penelope Jolicoeur), et regardez ce que je trouve (la preuve par l'exemple qui me fait me sentir moins seule!):

starwars

Le blog de l'artiste est LA.

Revenons à nos brebis. Le foot, en général, on s'en fout (oui, je me prends pour le général, et vous savez ce qu'il vous dit le général?), mais des fois, quand on tombe sur un match de rugby que vous, les hommes, regardez, il nous arrive de nous prendre au jeu (c'est vachement viril, le rugby, avec tous ces muscles bandés, ces hommes qui se mordent, qui se tirent le chemisier, vous voyez quoi...), et là, on se met à crier très fort pour qu'on nous entende de l'autre côté de la télé; on imite le mâle en tenue de sport sur le canapé. Les faiblesses des hommes font la force des femmes, tout ça, tout ça...

Si je finissais en disant qu'il y a mille inventions pour faire parler les femmes et pas une seule pour les faire taire, je ne serais pas honnête: il y a une façon de nous faire taire: l'eau de rose. En bouteille de trois litres, à avaler cul sec.

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18 novembre 2007

Au commencement...

...La Muse Ment créa ce blog.

Objet sexuel non-identifié (au sens d'ovni asexué, hein, pas d'objet sexuel plus ou moins consentant dans un trip sado-maso-titillo-pasforcémentrigolo-deslolos), patchwork de textes sans queue mais peut-être avec un peu de tête (je me demande lequel des mots "patchwork" et "queue" apportera à ce blog le plus de visiteurs; je n'ose pas dire lecteurs, l'activité des uns comme des autres consistant à mater avec concentration les photos de son hobby favori), avec quelques parenthèses (pour le plaisir), beaucoup de points de suspension (les amateurs de voitures savent à quel point le suspens est important pour ne pas se taper le cul contre son siège), et une pincée de points d'interrogation: ce blog sera un condensé de mes pensées, de mes mots et d'inutilités absolument in-dis-pen-sa-bles...

Prenez un peu de distance, messieurs les cent soeurs, et accordez-moi cette farandole. On n'accorde jamais une farandole, vous avez remarqué? On vous prend toujours de force par la taille, et hop! Ni une, ni deux, on se retrouve accroché à la taille d'un inconnu souvent peu ragoûtant, à faire la chenille, comme un type dont le suppositoire ne passerait pas... Suppôts de Satan, éloignez-vous! Ici, point de chenilles, peut-être encore un papillon quelque part, et l'infini devant soi...

Je me demande combien de lecteurs parviendront jusqu'à ce texte, dans deux ou trois mois: je n'arrive jamais à remonter aux origines des blogs que je lis, alors si j'écris maintenant que je hurle "Zimbabwé" à chaque fois que j'entends la liaison dans "les zaziles", qu'en vrai je m'appelle Britannicus et que je ne supporte pas les nez ronds, que non, René pas changé, et que c'est mon Shoah, vous risquerez une tendinite de la cornée avant même de savoir tout cela.

Sérieux, pas sérieux, ridicule ou profond... Vanité des vanités, tout est vanité et pâture de vent... Peu importe ce qu'il y avait au commencement, mes cheveux sont plus soyeux maintenant qu'ils ne l'auraient été il y a trois ou quatre mille ans!



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Otto Dix, Der Hahn

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